Logements de petite surface : un DPE mieux ajusté

Le 12 février dernier, le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires a annoncé la réforme du DPE pour une meilleure adaptation de sa méthode de calcul aux logements de petite taille. La révision porte sur le mode de calcul appliqué à la production d’eau chaude sanitaire, qui faussait jusqu’à présent l’évaluation de la performance énergétique, ainsi qu’à l’indice de déperdition thermique. Cette révision pourrait entrainer la sortie du statut de passoire thermique d’environ 140.000 logements de moins de 40 m². Il faudra attendre 2024 pour que les logements concernés puissent bénéficier de la réforme.

À cette date, les propriétaires pourront générer une nouvelle étiquette à condition que toutes les conditions soient requises, mais en attendant ils peuvent simuler la nouvelle classe directement sur le site de l’Ademe. Cette mesure est d’autant plus importante que la sortie progressive des passoires thermiques du marché locatif a débuté. Actuellement, seules les habitations très énergivores, consommant plus de 450 kWh/m²/an en sont exclues, mais dès le 1er janvier 2025, les classes G le seront, suivies en 2028 par les classes F puis en 2034 par les étiquettes E. Depuis l’adoption de la loi Climat et résilience en 2021, la réglementation ne cesse de se durcir. Désormais, un audit énergétique est nécessaire pour vendre une maison classée F ou G par son DPE, alors que les loyers des logements des mêmes classes sont gelés depuis le 24 août 2022.